Ai-je des amis?

Ai-je des amis? Je ne suis pas sûr. Peu peuvent tolérer mon intensité. Comme des bougies indéterminées au cœur de mes tempêtes constantes, elles s’éteignent, heureuses de servir leur but dans un environnement moins hostile, plus docile.

Je ne veux pas de rose sans son épine, pas de miel sans aiguillon. Je ne veux pas être apaisé; Je veux être ému. Ma demande tacite de chacun, comme de moi-même – soit m’incite, soit m’excite. Je ne calcule pas les dépenses, ni les investissements, ni les conséquences. Je donne entièrement, librement, sans espoir ni attente de réciprocité. Avec certains, je suis généreux d’une faute; d’autres seront refusés même à l’heure de la journée. Pour les lâches, je n’ai rien. Pour ceux qui sont trompés par la peur ou tout autre artifice émotionnel de l’esprit, je n’ai rien. Aux côtés des courageux, des rebelles, de mon propre gré, je me battrai jusqu’à la mort, ma mort. Je suis intrépide. La lâcheté, quelle qu’en soit la cause, quelle que soit sa manifestation, inspire mais méprise. Mon cœur est énorme. Pour ceux qui en sont dignes, ma sympathie, mon empathie ne connaissent pas de limites. Ceux-ci auront toujours ma main, mon bras, mon cœur, mon esprit, mon âme, ma vie.

Copains…? Est-ce que j’aimerais en avoir un, certains? En ai-je? En ai-je déjà eu? Certainement pas au sens conventionnel. Je marche seul. Je ne suis personne. Je ne dirige personne. Je porte une lampe pour éclairer mon chemin. Je porte une épée et un poignard pour me protéger, et combattre au nom de ceux qui ne peuvent pas se défendre. J’observe. J’apprends. J’enseigne. La malchance est la lance pointée dans mon dos. La bonne fortune est la lance pointée sur mon visage. La loyauté est la moindre des vertus, affichée uniquement lors de la trahison.