Un rêve récurrent me vient à l’esprit. Apparemment suite à une catastrophe naturelle catastrophique ou au génocide de la guerre, je me cherchais dans un monticule d’épaves, de déchets et de ruines. Parmi les décombres, il y avait des cadavres, leur mort soit par massacre soit par malheur. J’ai appelé mon nom. En montant la colline de désintégration amorphe et de puanteur, j’ai creusé, à mains nues, en appelant mon nom. J’étais là, quelque part, toujours vivant, méprisant cette tentative renouvelée de calmer ma fureur, de faire taire mon cri d’insurrection. Délirant, malgré et encore, mais où? Siwan, Siwan, où es-tu? Tu es là. Tu attends que je te trouve, certain que je le ferai. Un bras sortit de dessous ceux qui avaient déjà péri; un murmure, à peine audible. Bien sûr, je savais, comment pourrais-je pas, car nous sommes un, vivants. La bataille, qui fait rage, qui fait rage encore, jusqu’à ce que la droite tende vers la gauche, la gauche tend vers la droite, s’approche du centre, s’efforce de trouver l’équilibre – l’humanité à nouveau en rythme avec son Hôtesse.
La résurrection
