La jalousie

I

Dans une relation, vous avez besoin de quelqu’un qui protestera contre vos conneries, rejettera vos illusions et vos dénégations; pas quelqu’un qui acceptera – permettant, approuvant tacitement votre erreur et votre dysfonctionnement.

Vous avez besoin de quelqu’un qui préfère ne pas vivre sans vous, mais qui pourrait, peut, voudra, si besoin est; pas quelqu’un qui dépend de vous, qui compte sur vous; quelqu’un dont les forces sont vos faiblesses, tout comme ses faiblesses sont vos forces.

Entre vous, il ne devrait pas y avoir de bien et de mal, vraiment, pas de gagnants et de perdants. Au lieu de cela, l’équilibre et l’harmonie, la bienveillance et la coopération doivent prévaloir. Quand tout est dit et fait, l’amour est des besoins anticipés, des besoins satisfaits. Créez l’attente de tels. Lorsque la liberté rivalise pour la domination avec la responsabilité, d’abord, gratifiez celui que vous aimez, avant de vous faire plaisir.

II

Les jaloux croient – à travers leurs larmes étouffées, leur rage brandie – qu’ils proclament la distinction de leur amour. Ils expriment simplement la croyance obsolescente que chacun a pour elle-même, pour lui-même, lorsqu’il est motivé par la coalescence de l’élargissement de soi, apitoiement.

Dans la jalousie, il n’y a pas trois personnes, il n’y en a même pas deux, il n’y en a qu’une, comme il y en a toujours eu, une, ravie par la susurration de son propre délire narcissique.

Dans son amour pour vous, vous êtes obligé de lui rendre son amour réciproquement. Il vous aime avec une dépendance que vous ne pouvez pas tromper. Son obsession pour vous vous lie dans l’accomplissement de sa dépendance; exigeant votre attachement mutuel, votre dépendance partagée. Elle est non libre, donc vous n’êtes pas libre, et donc enchaînés, chacun blâme l’autre, le blâme, simplement le désespoir. Pas de liberté dans la responsabilité; pas de responsabilité, dans la trahison. L’accomplissement seulement dans la jalousie.

La loyauté est la moindre des vertus.